Title kamel mennour - Daniel Buren, L’Observatoire de la Lumière, work in situ Author: kamel mennour Subject: Daniel Buren Keywords: Kamel Mennour, art,
ARTICLEPour beaucoup, le nom de Buren évoque les colonnes érigées en 1985 dans la cour d’honneur du Palais-Royal à Paris. Daniel Buren Lorsque le Ministre de la culture Jack Lang lui confie la mission de réaménager les m2 d’un espace détourné par les fonctionnaires du Conseil d’Etat en parking, Daniel Buren présente un projet constitué de deux plateaux c’est le nom de l’installation dite les Colonnes de Buren distincts sur lesquels figurent un alignement de 260 polygones de marbre de taille inégale, striés de blanc et de noir. Il comprend également une fontaine souterraine et un jeu de lumières. Les Parisiens s’accomodent mal du mélange des genres architecturaux. De nombreuses innovations, très décriées lors de leurs inaugurations tels le Centre Pompidou en 1977 ou la pyramide du Louvre en 1989 on su avec le temps trouver leur place au sein d’une ville en transformation. Les habitants et les touristes ont finalement su se les approprier.© 1986 cependant, une violente polémique éclata. Elle posait la question de l’installation d’une œuvre contemporaine dans un site historique classé? Les opposants aux colonnes de Buren reprochaient à l’Artiste et au Ministre de défigurer le lieu. Les pro-Buren les qualifiaient de passéistes. Le débat fût passionné pétitions des riverains, courriers, questions parlementaires, graffitis et insultes sur les palissades du chantier. Une bataille judiciaire s’ouvrit qui mena à l’arrêt des travaux en février 1986. Le mois suivant, les élections législatives conduisirent à une cohabitation. L’épineux dossier dût être géré par l’opposition. Buren se défendit en évoquant la possibilité de finir l’œuvre, de voir les réactions qu’elle allait produire et selon sa réception par le public de la détruire, ou non. Le nouveau ministre de la Culture, François Léotard, décida finalement l’achèvement du chantier en raison du droit moral de l’artiste. Mais Daniel Buren est bien plus qu’un simple provocateur. Le style Buren Sorti de l’École des Métiers d’Art, il oriente dès les années 1960 son travail vers une économie des moyens artistiques. En 1965, Daniel Buren inspiré par une toile de store rayée, il met au point son outil visuel » des bandes verticales alternées blanches et colorées de 8,7 cm de largeur, répétant ses rayures à l’infini et sur tous les supports. Le choix d’un motif fabriqué industriellement répond à son désir d’objectivité. En décembre de l’année suivante, Buren s’associe avec les peintres Olivier Mosset, Michel Parmentier et Niele Toroni, avec lesquels il organise des manifestations très controversées, créant le groupe BMPT Buren Mosset Parmentier, Toroni. Ce qui les lie, c’est la pratique commune de la répétition systématique d’un même motif, ainsi que la volonté de s’opposer radicalement à la scène artistique parisienne, très académique. Ce travail est l’occasion d’examiner non plus seulement les limites physiques de la peinture, mais également les frontières politiques et sociales du monde de l’art. Se posant toujours en théoricien de son propre travail, Daniel Buren accompagne toutes ses installations d’un descriptif, de notes explicatives de l’emploi dans les premières toiles d’un tissu industriel constitué de bandes égales et verticales blanches, à l’utilisation de ce tissu comme lieu de l’inscription de la peinture, à la peinture comme non-lieu. Buren met très vite au point le concept de travail in situ, c’est-à-dire d’une intervention artistique intrinsèquement liée au lieu dans lequel le travail est programmé et réalisé. Buren procède toujours à une analyse du lieu en révélant ces particularités les plus significatives et les moins visibles. Buren parle lui-même d’instrument pour voir », car paradoxalement, en se limitant à un motif unique, il parvient à un élargissement du champ visuel du spectateur. L’œuvre révèle le lieu et ce lieu même la rend intransportable et donc éphémère. Au cours des années 1970, ses interventions rayées » envahissent tous les supports portes, escaliers, trains, voiles, gilets pour gardiens de musée, etc. En même temps que son œuvre prend une ampleur infinie, elle devient plus diversifiée et colorée, transgressant ainsi l’interdit moderniste qui bannit toute fonction commence aussi à exposer dans les musées, ce qui lui permet d’aiguiser sa critique institutionnelle. Du musée Guggenheim de New York à la Documenta de Kassel, il est souvent intervenu de manière critique par rapport aux institutions artistiques. Pour lui, toute œuvre exposée est mise en scène », il considère donc l’exposition comme un décor, dénonçant ainsi le rôle de l’institution qui préside habituellement à cette mise en scène. Les années 1980 marquent l’époque des premières commandes publiques. La polémique nationale engendrée par les colonnes et l’obtention du Lion d’Or à la Biennale de Venise en 1986 établissent sa notoriété. Dans son travail, il s’intéresse de plus en plus aux liens entre architecture et art. Il développe un travail plus tridimensionnel et une conception de l’œuvre qui n’est plus objet, mais modulation dans l’espace. Durant les années 1990, il continue de travailler sur ces dispositifs architecturaux de plus en plus complexes, multipliant les jeux sur les matériaux et sur les couleurs. Ce dernier élément n’est plus seulement appliqué au mur, mais installé dans l’espace » sous forme de filtres, de plaques de verre ou de plexiglas colorés. L’impression d’éclatement de l’œuvre est parfois accentuée par l’utilisation de miroirs. Un artiste prolifique Daniel Buren est un artiste prolifique. Il multiplie certes les exposition éphémères in situ, mais à l’heure où je publie cet article, ce ne sont pas moins de 10 de ses œuvres à travers le monde que l’on peut admirer. De quoi développer un véritable tourisme spécialisé. Voici un petit florilège des installations que j’ai préféré ces cinq dernières années. Sérignan – Rotation En septembre 2006 Daniel Buren investi le Musée de Sérignan pour quelques semaines. Cette installation est constituée de formes géométriques trois triangles de couleur et un triangle rayé de bande de 8,7 cm. A chaque fenêtre, les rayures grises et blanches pivotent, en rotation. Le bleu, le jaune et le rouge, couleurs primaires, plus le vert, suivent le mouvement. Les baies vitrées des couloirs découpent ainsi le paysage en tableaux colorés. Le soir, de l’extérieur, c’est le musée qui s’illumine de couleurs. De Haan – Le vent souffle où il veut Quoi de plus agréable que de découvrir la côte belge sous le signe de l’art contemporain? La triennale Beaufort, propose tous les trois ans une trentaine d’oeuvres monumentales, réparties entre sur un tracé entre les villes de Zeebruge et La Panne. Outre les œuvres de l’édition en cours, d’autres pièces des éditions précédentes sont toujours visibles par endroits. L’objectif commencer où bon vous semble, répartissez les visites tout au long de votre séjour et, surtout, appropriez-vous les œuvres tout comme elles s’approprient vos lieux de balade ou de bronzette !Pour visiter Beaufort, munissez- vous du guide de promenades vendus dans les offices du tourisme, et d’un pass à la journée pour le tram de la côte. Les courageux peuvent également faire le parcours à vélo. Lors de l’édition 2009, Buren conçut une œuvre de cent mâts de pavillons, ornés de girouettes en différentes couleurs. Chaque girouette se pare d’une couleur vive et alterne avec le blanc. Paris – Excentriques En juin 2012, Daniel Buren est l’artiste invité de Monumenta, une exposition d’art contemporain qui se tient dans la nef du Grand Palais annuellement. Il y expose une installation éphémère de 377 disques translucides suspendus au-dessus du sol. Chaque cercle, entre 2 et 6,50 m de diamètre, est composé d’une structure de fer et d’une matière plastique bleue, jaune, rouge ou verte ou se reflète la lumière créant de nouveaux effets de couleur. Exceptée la coupole centrale, l’oeuvre recouvre entièrement la surface du site. Paris – Une pause colorée Depuis quatre ans déja, en accord avec sa vocation de partenaire privilégié du monde de l’art, l’hôtel Bristol propose un rendez-vous autour de la création contemporaine. Périodiquement, deux artistes de renommée internationale sont invités à investir le jardin et le bar de l’hôtel. De mai à octobre 2016, les invités du Bristol sont Daniel Buren et Hicham Berrada. Pour son invitation, Buren installe une pergola, œuvre dite in situ, créée pour le jardin de l’hôtel. C’est une construction légère qui sert généralement de support aux plantes grimpantes et permet d’ombrager son environnement. L’artiste contrarie ici son usage commun en accrochant non pas des fleurs mais cinq couleurs disposées par ordre alphabétique au-dessus des têtes. Les couleurs jouent avec la lumière et en présence du soleil, se projettent aux alentours. Paris – L’Observatoire de la lumière A partir du 11 mai 2016 c’est la Fondation Louis Vuitton que Buren habille de couleurs chatoyantes. Les douze voiles revêtant le bâtiment voient leurs 3 600 verres se parer de couleurs vives et de bandes blanches et transparentes. Les reflets s’invitent à l’extérieur comme à l’intérieur du bâtiment et offrent des perspectives changeantes selon les heures et les saisons. Rome – L’échiquier arc-en-ciel ondoyant Daniel Buren investit cet été le Mont Palatin de Rome avec ces grands drapeaux quadrillés arc-en-ciel. L’exposition de groupe Par tibi, Roma, nihil organisée par la Fondation Nomas fait dialoguer paysage archéologique romain et art contemporain. Son installation sera visible jusqu’au 18 septembre 2016 au-dessus du Circo Massimo.
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surla façade du Neues Museum à Nuremberg en 2009, « L’observatoire de la lumière » pour la Fondation Vuitton en 2016, et « Pavoisé », au jardin d’Hiver du Palais de l’Elysée en 2021, sont quelques réalisations parmi les plus remarquables et spectaculaires de ces travaux spécifiques de l’artiste. Il fait partie des artistes les plus actifs et reconnus de la scène
Depuis le 11 mai dernier et jusqu’à une date qui devrait avoisiner le mois de février 2017, Daniel Buren investi la Fondation Louis Vuitton. Non pas pour y réaliser une exposition à proprement parler mais plutôt une installation in situ, qui régénère l’espace et la vision que l’on peut en avoir. L’application de son “outil visuel” sur les ailes de la Fondation Croisement de trois pans des ailes de la Fondation Louis Vuitton © Caty Reneaux / Radio VL Le principe de cette oeuvre, appelée “L’Observatoire de la lumière”, est l’apposition sur les ailes de verre de la Fondation de filtres colorés à intervalle régulier, avec une ou deux couleur par voile certaines ailes du bâtiment ayant deux pans, Buren joue avec les variations en changeant légèrement la teinte sur les deux côtés. La patte de l’artiste se reconnaît dans l’outil visuel qu’il utilise, à savoir la présence tous les six carreaux 287 au total de bandes plus “ternes” disposées comme à son habitude depuis les années 60 à 8,7 centimètres les unes des autres. Elles sont scrupuleusement étudiées puisque leur orientation soient perpendiculaire au sol, afin de “restituer la verticalité dans ce chaos organisé”. Une oeuvre monumentale Le travail fut de taille cinq semaines de travaux pour couvrir les 13 500 mètres carrés des ailes de la Fondation découpés en 3 600 verres. L’investissement semble être rentable pour Bernard Arnault puisque sa vitrine artistique se pare de teintes chaleureuses et agréables. Pour les responsables artistiques, Buren représente en parant les pans du bâtiment de filtres colorés “l’identité Vuitton” avec cet “oiseau qui s’envole en couleur“. Si l’on peut avoir un regard critique quand aux collaborations entre des artistes contemporains et des personnes aussi fortunées que Bernard Arnault, c’est malgré tout belle et bien une impression de légèreté qui se dégage de l’impressionnant bâtiment. Dévoilement ludique de l’espace Grâce à la lumière surtout au soleil qui est un élément sine qua non de l’appréciation optimale de l’installation, les murs blancs assez neutres se parent de teintes colorées qui changent les perceptions des espaces et rendent finalement le vide et les terrasses de la Fondation plus intéressants et regorgeant de vitalité que les œuvres situées à l’intérieur. Les variations selon les moments du jour, de l’année s’avèrent surprenantes, avec la sensation que chacun aura expérimenté ce coloré habillage d’une manière singulière avec des regrets pour les visites par temps blanc. Extérieur de la Fondation © Caty Reneaux / Radio VL Une carte blanche bien utilisée De part sa notoriété ainsi que son habitude des œuvres in situ notamment lors de la Monumenta qu’il a occupée, il n’a pas fallu longtemps pour que Daniel Buren puisse faire comme bon lui semble avec la structure. En effet, Frank Gehry, l’architecte de la Fondation, a donné son accord pour que son confrère orne de son étendard les ailes de l’imposante construction. Puisque la Fondation a été construite pour abriter l’art, il semble fortement pertinent que l’art puisse avoir l’opportunité d’abriter l’art. Le but de Buren étant d’attirer le regard sur ce qui peut passer inaperçu cette gigantesque structure qui peut paraître terne sous le ciel parisien. Ainsi, même en se retrouvant devant une statue arc-en-ciel aux inspirations bouddhistes de trois tonnes, le regard est orienté vers le puits de lumière qui laisse apparaître les carreaux bleus d’une des ailes de la grande machine métallique aux airs de vaisseau futuriste. Buren occupe la Fondation Louis Vuitton © Philippe Guignard / Air Images / Fondation Louis Vuitton Crédit image à la Une insiderfrance
Danielburen, l'observatoire de la lumière - fondation louis vuitton par Collectif aux éditions Beaux arts editions. Quelques mois après son ouverture, la fondation Louis Vuitton invite l'artiste français Daniel Buren (77 ans) à dialoguer avec le bâtiment de Frank Gehry (86 an
Daniel Buren, l’artiste français, auteur des fameuses colonnes qui font face au Ministère de la Culture, s’attaque aujourd’hui à l’oeuvre de Frank Gehry la Fondation Louis Vuitton. Photo Iwan Baan / Fondation Louis Vuitton Daniel Buren s’attaque à la Fondation Louis Vuitton de Frank Gehry Depuis le 11 mai le vaisseau Vuitton du Bois de Boulogne s’est offert un relooking total de ses extérieurs. En effet les douze voiles de verre qui composent le bâtiment sont maintenant recouvertes de filtres de couleurs disposés en quinconce et espacés par des bandes blanches. Treize couleurs ont été retenue par l’artiste du bleu, du jaune, du rouge… Elles évoluent au fil des heures et des saisons et changent notre perception de la structure. Les dalles de verres colorées de Daniel Buren – JEREMY LEMPIN/EPA/MaxPPP Daniel Buren l’avoue, il n’imaginait pas une transformation aussi radicale. L’alternance des couleurs révèle les courbes du bâtiment. Avec des jeux de couleurs, de reflets, de projections, de transparence et de contraste, un aménagement intérieur mais également extérieur, Daniel Buren offre au public un nouveau regard sur la Fondation, une sorte de renaissance pour un fabuleux travail d’architecture grand public. Mathieu Sommier Architecte vous accompagne et vous guide dans vos projets de constructions de maisons individuelles, rénovations et extensions. Avec un atelier situé à Sanguinet, son rayon d’action s’étend depuis le Nord des Landes jusqu’au Sud Gironde. Alors si votre projet est localisé à proximité de Biscarrosse, Gujan-Mestras ou Arcachon, n’hésitez pas à remplir le formulaire de contact pour toute demande d’informations.
DanielBuren. L'Observatoire de la lumière [exposition, Fondation Louis Vuitton, Paris, mai 2016]. Paris ; Paris : Xavier Barral Ed. ; Fondation Louis Vuitton, 2016. 978-2-36511-106-5. In The Collection. Peinture aux formes variables, 1966. Daniel Buren. Peinture acrylique blanche sur tissu rayé blanc et gris, 1996. Daniel Buren. Exhibition of the Collection. From 20 February 2019 to
A propos de cet article Paris, Editions Xavier Barral / Fondation Louis Vuitton, 2016. 24,3 x 17,5 cm, laminated hardcover. Very fine copy. N° de réf. du vendeur 21699 Poser une question au libraire Détails bibliographiques Titre Daniel Buren L'Observatoire de la lumière Description de la librairie Situated in the center of Ghent, the shop offers a fine selection of art books, photographs and graphics. Visitez la page d’accueil du vendeur Conditions de vente Books are described as well as possible. Transport and insurance costs are not included. Goods are only dispatched after the payment in full of the price. Payment should be made by banc transfer or creditcard. Conditions de livraison Shipping costs are based on books weighing LB, or 1 KG. If your book order is heavy or oversized, we may contact you to let you know extra shipping is required. Afficher le catalogue du vendeur Modes de paiement acceptés par le vendeur American Express En espèce Traite bancaire Virement bancaire
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mardi 19 décembre 2017 lundi 18 décembre 2017 dimanche 17 décembre 2017 jeudi 14 décembre 2017 lundi 4 décembre 2017 mercredi 29 novembre 2017 mardi 28 novembre 2017 lundi 27 novembre 2017 samedi 25 novembre 2017 vendredi 24 novembre 2017 mercredi 22 novembre 2017 dimanche 19 novembre 2017
Conçueen dialogue avec le bâtiment de Frank Gehry, l'œuvre de Daniel Buren intitulée L'Observatoire de la lumière se déploie sur l’ensemble des verrières, élément emblématique de l’édifice. Le film de Gilles Coudert suit l'évolution de l'œuvre depuis la pose des filtres colorés jusqu'à sa découverte par les visiteurs qui nous livrent leurs impressions. Daniel Buren nous
L’Hôtel Le Bristol Paris, en association avec la galerie Kamel Mennour invite deux acteurs incontournables de l’art à investir le jardin et le bar. Le Bristol Paris – Photo Le premier, Daniel Buren, l’un des artistes les plus renommés au monde, qui depuis les années soixante, utilise des bandes verticales blanches et colorées de 8,7 cm de large pour développer son travail dans toutes sortes de lieux privés et publics. Chacune de ses expositions suscite l’événement. Pour son invitation au Bristol, Buren installe une pergola spectaculaire et inédite face à la colonnade du restaurant trois étoiles Epicure, une oeuvre dite in situ, créée précisément pour le jardin de l’hôtel. La pergola est une construction légère qui sert généralement de support aux plantes grimpantes et permet d’ombrager son environnement. L’artiste contrarie ici son usage commun en accrochant non pas des fleurs mais cinq couleurs disposées par ordre alphabétique au-dessus de nos têtes. Les couleurs jouent avec la lumière et en présence du soleil, se projettent aux alentours. Daniel Buren, Dessin technique pour Une pause colorée, travail in situ pour Le Bristol, Paris, mai 2016 © Jean-Christophe Denise. Courtesy the artist and kamel mennour, Paris L’artiste invite le spectateur à parcourir cette architecture temporaire et propose d’y recevoir les clients du restaurant Epicure, et ainsi faire entrer en conversation cet environnement avec la cuisine du chef triplement étoilé Eric Frechon. Hicham Berrada, quant à lui éclaire le grand écran miroir du Bar du Bristol à la lumière d’une sélection de ses vidéos. Nourri d’une double formation artistique et scientifique, son travail associe intuition et connaissance, science et poésie. Il explore des protocoles scientifiques qui imitent au plus près différents processus naturels ou atmosphériques dans une démarche proche d’un peintre. Les oeuvres éthérées et vaporeuses d’Hicham Berrada rencontrent le temps de la projection les cocktails de Maxime Hoerth, autre alchimiste, chef barman et Meilleur Ouvrier de France. Cette exposition est initiée par Kamel Mennour et la curatrice Florence Parot, en parallèle de l’ouverture du nouvel espace de la galerie, 28 avenue Matignon, Paris 8. Daniel Buren, Photos-souvenirs Pergola, travail situé, Hôtel de la Monnaie, Paris, juin – septembre 2009 L’hôtel initie depuis trois ans ce rendez-vous particulier autour de la création contemporaine la plus exigeante. Des artistes à la renommée internationale sont invités à investir le bar et le jardin, le tout en collaboration avec les plus grandes galeries d’art contemporain parisiennes. Le Bristol a accueilli d’octobre 2013 à juillet 2014 les artistes Adrien Missika, Louidgi Beltrame, Christophe Herreros, Philippe Terrier-Hermann, Xavier Veillan, Ange Leccia et Isabelle Cornaro. Entre septembre 2014 et mars 2015 la Galleria Continua et la Galerie Perrotin ont assuré chacune leur tour le commissariat de l’écran miroir du Bar et exposé les artistes Daniel Buren, Ai Weiwei, Anish Kapoor, Pascale Marthine Tayou, Hans Op de Beeck, Jesper Just, Laurent Grasso, Gianni Motti, John Henderson ou JR à réagir à ce contexte singulier. En avril dernier c’était au tour du commissaire d’exposition Timothée Chaillou et de l’artiste Matthieu Mercier, en partenariat avec la Maison de ventes aux enchères Piasa, de proposer une sélection de vidéos, comptant parmi elles les oeuvres de Claude Lévêque, d’Olivier Dollinger, de Pierre Bismuth, de Guillaume Paris, de Pascal Goblot ou de Natacha Lesueur. Puis enfin en octobre dernier notre curatrice Florence Parot a proposé une programmation autour de la ville de Beyrouth et invité les artistes Mehdi Meddaci, Lorde Selys et Marcel Dinahet, en partenariat avec L’Office du Tourisme Liban. Fondée en 1999, la galerie kamel mennour présente au sein de ses espaces du 6ème arrondissement 47, rue Saint-André des Arts et 6 rue du Pont de Lodi le travail d’une trentaine d’artistes contemporains, jeunes et internationalement consacrés. Kamel Mennour inaugure le 24 mai prochain son troisième espace, jouxtant l’Hôtel Bristol, 28 Avenue Matignon, avec une exposition personnelle de l’artiste d’origine chinoise Huang Yong Ping en parallèle de son Monumenta Empires » qui ouvre le 8 mai au Grand Palais. Artistes représentés Hicham Berrada, Mohamed Bourouissa, Marie Bovo, Daniel Buren, Pier Paolo Calzolari, Valentin Carron, Jake & Dinos Chapman, Latifa Echakhch, Michel François, Alberto Garcia-Alix, Alberto Giacometti, Johan Grimonprez, Petrit Halilaj, Camille Henrot, David Hominal, Huang Yong Ping, Alfredo Jaar, Ann Veronica Janssens, Anish Kapoor, Tadashi Kawamata, Alicja Kwade, Lee Ufan, Claude Lévêque, François Morellet, Christodoulos Panayiotou, Gina Pane, Martin Parr, Martial Raysse, Lili Reynaud-Dewar, Zineb Sedira, Shen Yuan. Hicham Berrada, Oiseaux, 2014. Still. Vidéo couleur, 3 min 55 s. © ADAGP Hicham Berrada. Courtesy the artist and kamel mennour, Paris Florence Parot est commissaire d’exposition. Vivant entre Paris et Amsterdam, son parcours inclut le poste d’attachée de conservation de la collection vidéo du Centre Pompidou pendant douze ans, où elle a notamment co-conçu l’exposition Vidéo Vintage et supervisé son itinérance au ZKM à Karlsruhe Allemagne, au Beirut Art Center à Beyrouth Liban et au Musée National d’Art Moderne et Contemporain à Séoul Corée du Sud. Actuellement en préparation d’un doctorat sur l’histoire de la performance d’artistes, elle initie depuis 2011 Châteaux Secrets, un campement d’artistes inspiré par les utopies défendant l’auto-construction, la coopération et le retour à la nature. À Amsterdam, elle enseigne au Sandberg Instituut, et collabore avec Krux Amsterdam, un regroupement d’artistes, d’artisans et de designers. Début 2016, elle crée Artist Placement pour supporter les artistes et les orienter vers de nouveaux contextes de recherches et d’exposition. Daniel Buren est né en 1938 à Boulogne-Billancourt. Il vit et travaille in situ, c’est à dire avec et sur le lieu. Diplômé de l’école des métiers d’art en 1960, il choisit d’orienter son travail vers une économie des moyens artistiques. En 1965, c’est à partir d’une toile de store rayée qu’il va créer un outil artistique singulier des bandes verticales alternées blanches et colorées de 8,7 cm de largeur se répétant et se déclinant sur tous les supports. À partir des années 1970 les rayures de Daniel Buren vont se retrouver lors de centaines d’expositions personnelles et de groupe à travers le monde et occuper l’espace public. Les Deux plateaux inauguré en 1986, appelé communément les colonnes de Buren, est probablement l’un de ses ouvrages les plus célèbres tellement il aura fait couler d’encre de journalistes au moment de son édification dans la cour d’honneur du Palais-Royal. Ses supports et ses surfaces d’expression changent, l’artiste innove, expérimente le marbre, la pierre, le plastique, le miroir, le plexiglas, le verre, continuant à produire des oeuvres en deux ou trois dimensions. Les cabanes éclatées ou les pergolas en sont des manifestations, elles invitent dorénavant à l’expérience. Le spectateur se retrouve alors pris » dans la couleur, conquérant l’espace tridimensionnel. Daniel Buren intervient actuellement au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, et à partir du 11 mai , à la Fondation Vuitton à Paris avec une oeuvre intitulée L’Observatoire de la Lumière, travail in situ. Hicham Berrada est né en 1986 à Casablanca au Maroc, il est diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2011, puis poursuit ses recherches liées à l’activation de différents processus naturels au Studio national des arts contemporains, Le Fresnoy. Il participe à plusieurs expositions collectives à Paris, Bruxelles, Casablanca et Beyrouth. En février 2013, sa première exposition monographique, conçue avec Mouna Mekouar, curator, a lieu au Palais de Tokyo dans le cadre des Modules Pierre Bergé-Yves Saint Laurent. La même année, il est lauréat du prix de la fondation Schneider catégorie installation. Il est pensionnaire à la Villa Médicis en 2014. Son oeuvre éblouissante Mesk-ellil a été présentée à la galerie kamel mennour et lors de la dernière Biennale de Lyon. Il a rejoint récemment la prestigieuse collection du Centre Pompidou. Le Bristol Paris 112 rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris Tél. 01 53 43 43 40 epicure
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daniel buren l observatoire de la lumière